jeudi 5 novembre 2015
LOIRE&ORLÉANS ÉCO : CORSAIRE, maison d'édition à taille humaine
Par Administrateur réseau le jeudi 5 novembre 2015, 20:21 - ACTUALITÉS
jeudi 1 janvier 2009
Conditions générales et informations
Par ad Administrateur réseau le jeudi 1 janvier 2009, 07:13 - ACTUALITÉS
* Possibilité de prise en charge par la région Centre avec l’accord de Pôle emploi.
Le déroulement des stages intra-entreprises peut être étalé sur l’année.
D'autres formules sont possibles : Interventions informatives sur une journée destinée au grand public ou à un public donné.
Dès que le nombre d'inscrit est atteint une promotion est ouverte.
*
Corsaire Médiamorphose, n° déclaration d’activité : 24450128145 Siret 390 831 626 000 10
11, rue de Châteaudun 45000 ORLÉANS formationcorsaire@laposte.net
samedi 20 décembre 2008
Calendrier des stages
Par ad Administrateur réseau le samedi 20 décembre 2008, 11:02
Dès que le nombre d'inscrit est atteint une promotion est ouverte.
Découvrir l’univers du livre, de l’auteur au lecteur 5 jours
Les contrats d'édition 2 jours
Créer, gérer une entreprise d’édition 5 jours
Organiser vos relations presse. Du Communiqué de presse au dossier de presse 5 jours
Accueillir un auteur 2 jours
Être partenaire de l'édition d'un livre 3 jours
La mise en place d’une Communication de crise 3 jours
Créer, promouvoir une manifestation culturelle, un salon du livre 5 jours
Communiquer à peu de frais 3 jours
Possibilité de prise en charge par la région Centre avec l’accord de Pôle emploi.
Création de stages sur mesure.
Le déroulement des stages intra-entreprises peut être étalé sur l’année.
D'autres formules sont possibles : tutoring, Interventions informatives sur une journée destinée au grand public ou à un public donné.
jeudi 12 janvier 2006
L'édition menacée livre blanc sur l'édition indépendante
Par Administrateur réseau le jeudi 12 janvier 2006, 17:37 - ACTUALITÉS
Association l’Autre livre ; coordination Charles Onana ; préface de Gilles Perrault.
ISBN 2-9522315-6-7 : 8 €
par Jean Claude Utard
Ce petit ouvrage, coordonné par Charles Onana pour le compte de l’association l’Autre livre, reproduit l’essentiel des interventions des « premiers états généraux de l’édition indépendante » qui eurent lieu le 29 avril 2005 à l’initiative de cette association et avec le soutien du conseil régional d’Île-de-France, de la direction régionale des affaires culturelles, de la ville de Paris, etc., dans le XIe arrondissement de Paris.
Le sujet est d’actualité : articles de presse1 et rencontres foisonnent. Le récent salon du livre de Paris y consacra plusieurs tables rondes ou conférences, avec en maître d’ouvrage une autre association d’éditeurs indépendants, l’Alliance, et un programme qui voulait promouvoir « la bibliodiversité au cœur de l’espace francophone » ; le syndicat national de l’édition (SNE) a créé un groupe de travail présidé par Liana Lévi, qui travaille à élaborer des propositions concrètes pour aider les « petits éditeurs » ; de nombreuses rencontres régionales enfin rassemblent localement les structures concernées, la dernière s’étant tenue en Aquitaine2.
Un problème de définition
Chacune de ces initiatives essaie, malgré la difficulté, de définir exactement son périmètre, voire son appellation : petite édition ou édition « indépendante » (sous-entendu indépendante des groupes financiers qui contrôlent les grands groupes éditoriaux) ? L’adjectif petite a une connotation péjorative, le qualificatif d’indépendant crée une entité où se côtoient les éditions Gallimard ou l’École des loisirs, éditeurs ayant effectivement gardé une structure familiale indépendante, et des micro-éditeurs (au sens économique) qui ont bien du mal à se considérer confrontés aux mêmes préoccupations. Pourtant, ainsi que le rappelait Antoine Gallimard, dans un hommage remarqué à ces maisons « qui ont joué à l’égard d’une maison comme la mienne le rôle d’aiguillon », il existe une continuité, une affiliation naturelle entre ces éditeurs car « la solidarité entre les petites et moyennes structures est au cœur de notre système éditorial 3 ».
Il est dans un premier temps assez facile de brosser un tableau succinct de l’édition française et les premières communications reproduites dans cette brochure ne manquent pas de le faire : l’édition est très concentrée et aux mains de grands groupes financiers ou industriels multinationaux. Hachette-Lagardère, Wendel Investissement (Éditis), Rizzoli (Flammarion), Média-Participations, Reed-Elsevier contrôlent 70 % de l’édition française. Cette concentration va croissant comme en ont témoigné le rachat du Seuil par La Martinière ou, en 2005, ceux de Masson par Reed-Elsevier et du Rocher par le Groupe Privat.
À terme cette concentration est dangereuse pour la création ou, plus directement, pour l’expression d’idées critiques sur la société. Ces groupes privilégient en effet la rentabilité de leurs actionnaires, avec des objectifs supérieurs à ceux qui étaient en usage dans l’édition familiale : ils se concentrent sur les marchés porteurs, les productions culturelles de masse. Et ils n’ont aucun intérêt à éditer des ouvrages qui offrent une critique de la société et de l’économie qu’ils représentent. À l’autre extrémité de ce monde, apparaissent de nouveaux éditeurs qui s’installent dans les périmètres et sujets délaissés par ces groupes mais qui vont rapidement se trouver limités dans leur développement car ils ont du mal à trouver des structures de diffusion ou de distribution et ils sont évincés des circuits commerciaux de librairies.
Les barrières de la diffusion
Ce constat est souvent peu nuancé : toutes les petites maisons d’édition ne sont ni créatives, ni militantes et à l’inverse, certains groupes garantissent des espaces de liberté éditoriale, ne serait-ce que parce qu’il faut un constant renouvellement des publications. Mais le fond du problème est bien posé : pour l’édition comme pour l’ensemble des domaines de la culture (pensons au film ou au disque), il existe des barrières de diffusion de plus en plus infranchissables pour les structures nouvelles et, par contrecoup, une raréfaction de l’offre au profit des plus grosses structures.
De ce point de vue, plusieurs des interventions rassemblées ici sont éclairantes. Bernard de Fréminville, directeur général de Dilicom, apporte d’utiles éléments statistiques qui démontrent la vitalité des petits éditeurs mais qui pointent également leur problème majeur : 43 % des petits éditeurs actifs se diffusent eux-mêmes et 49 % se distribuent eux-mêmes. Gilbert Trompas, ancien cadre de chez Hachette, aujourd’hui responsable de Corsaire éditions, apporte un témoignage significatif sur la difficulté d’existence du petit éditeur en librairie : pour les libraires, « à un éditeur correspond un distributeur » et ils travaillent et « paient en priorité ces fournisseurs indispensables qui les alimentent en livres médiatisés. La trésorerie tendue du libraire fait que les petites factures [de l’éditeur qui se diffuse par lui-même] sont réglées avec généralement beaucoup de retard ». Éditer n’est donc pas très difficile mais en revanche, atteindre un public, tout simplement en étant représenté en librairie, reste l’obstacle majeur sur lequel échouent beaucoup de ces petits éditeurs.
Deux remarques s’ensuivent : il devrait exister une association entre l’édition indépendante et la librairie indépendante. C’est ce qu’évoque Raphaël Ripouteau, de la librairie spécialisée en sciences humaines le Tiers-mythe, à Paris. Selon lui, les librairies indépendantes ont tendance à être des librairies de fonds et à être moins sujettes aux effets de mode. Encore faut-il pour réaliser cette alliance une déontologie de part et d’autre. Or, « de même que beaucoup de libraires indépendantes ressemblent à s’y méprendre à de petites Fnac […], un certain nombre d’éditeurs indépendants se rêvent Hachette et jouent le jeu de la rentabilité à court terme. »
La seconde remarque porte sur l’intervention des pouvoirs publics dont l’aide est souvent sollicitée. Cette aide est justifiée lorsqu’elle vient corriger les limites de l’offre commerciale en donnant aux citoyens un accès réel à une diversité de création et d’idées. La définition de cette politique n’est point aisée car elle devrait impliquer, en bonne logique, un mélange de considérations économiques et de critères intellectuels.
Ces états généraux se concluent, comme d’autres, sur une liste de propositions plus ou moins réalistes, qui oscillent entre un appel à l’Union européenne pour « l’application des règles d’une concurrence loyale » et, plus concrètement, une demande pour trouver des solutions urgentes aux problèmes de diffusion/distribution des éditeurs. Cette dernière revendication est certainement la plus fédératrice : souhaitons que le projet Calibre du SNE y apporte une solution4.